Colloquium Jean-Jacques Quisquater – 28 avril 2016

À l’occasion de ses 40 ans, le LORIA (Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications) organise un colloquium.

Plusieurs exposés avec des scientifiques de renom auront lieu.

Jean-Jacques Quisquater

Jean-Jacques Quisquater, professeur de cryptographie et de sécurité multimédia au laboratoire de microélectronique (DICE) de l’Université Catholique de Louvain, interviendra le jeudi 28 avril à 13h30 sur un exposé intitulé “40 ans de cryptographie à clé publique? Une histoire bien fort secrète!”crypto

La cryptographie est une des disciplines de la cryptologie qui s’attache à protéger des messages (assurant confidentialité et intégrité) en s’aidant souvent de secrets ou clés, soit en informatique, de mots de passe. Appliquée à l’informatique, la cryptographie traite de toutes les questions de sécurité et de protection de l’information et des données.

Pour nous “tous”, la cryptographie à clé publique, ce sont les certificats, https, TLS, Diffie-Hellman, Merkle, RSA. Pas vraiment.

Il y a 40 ans, une révolution s’est produite dans la protection de nos communications, la cryptographie s’est répandue, de façon sans doute irréversible. Vu le caractère sensible de ce genre de protection, ce fut longtemps l’apanage exclusif des États et des militaires, et il est donc normal de se demander si tout cela n’était pas connu avant, sans que la société civile n’en profite. Nous raconterons donc cette histoire, avec des faits étonnants, rendus publics très récemment grâce notamment à la célébration du centenaire de la naissance d’Alan Turing.

Oui, Alan Turing a pressenti l’idée, c’est lui le premier à avoir utilisé le terme, très contradictoire en fait, de clé publique.

Oui, l’idée a été imaginée durant la guerre 39-45, et portée par John Kennedy (1963) et, plus fort encore, créée pratiquement par Michael Rabin (vers 1965, sans doute) et plus surprenant, si possible, avant, par un français, le nom sera donné, vers 1960.

Des occasions manquées ? Un manque de vision ? Une censure ? Qui sait. Nous savions tous que les anglais, Ellis, Cockx, Williamson avaient anticipé ces idées mais ils n’étaient pas du tout seuls.
Surprise !