Après l’obtention de mon bac S spécialité mathématiques, je suis naturellement allé à la faculté des sciences de Nancy (je trouvais les écoles préparatoires un peu austères). En m’y rendant, mon parcours était tout tracé dans mon esprit : je passerais une licence de mathématiques, puis un master et je deviendrais enseignant (de mathématiques donc).
Mais la licence de mathématiques proposée au sein de la faculté des sciences avait (et a encore) la particularité d’offrir en première année une ouverture sur différents domaines techniques et scientifiques qui m’intéressaient, mais que l’on ne m’avait jamais enseigné en lycée : électronique, automatique et surtout informatique.
Après deux trimestres de réflexion, de cours, de TP et d’échanges avec les enseignants des matières informatiques (bases de données, algorithmique, HTML et CSS), le parcours que j’avais initialement fixé a pris une toute autre direction et au moment de continuer en L2, j’ai décidé d’aller vers l’informatique et la licence du même nom.
Je n’ai pas regretté ce choix au cours des années suivantes : ce que j’ai appris m’a permis de comprendre le fonctionnement de cette boîte étrange et parfois obscure qu’on appelle ordinateur (auquel se sont rajoutés les smartphones et tablettes depuis…) : le côté matériel d’une part, mais surtout le logiciel. Apprendre à développer, optimiser des algorithmes, découvrir les principes de programmation, apprendre le travail de groupe et connaître une première expérience en terme de projet pour un client (j’ai développé une application smartphone pour une radio, dans le cadre de la L2)… Il n’y a pas un jour sans apprendre, se confronter aux problèmes de la machine et de la logique logicielle, les résoudre et recommencer.
L’obtention de ma licence après trois années m’a ouvert les portes d’un master en génie logiciel ; puis d’un premier travail en entreprise comme “ingénieur en développement” dans une entreprise d’Ile de France.
Mais même si la licence ouvre les portes à une brillante carrière d’ingénieur en entreprise (via un master), avec tous les avantages qui s’en suivent, elle peut également être une première ouverture sur le monde et un tremplin vers d’autres métiers : je suis actuellement en passe de devenir professeur des écoles (je prépare un concours d’état niveau Master), et les notions logiques enseignées pendant toutes ces années s’avèrent plus utiles que je ne pouvais l’imaginer dans un tel domaine.
Pour finir, je dirais que l’informatique est partout, mais pour l’apprivoiser et y apporter sa pierre, la licence informatique est le meilleur ciment pour des fondations solides.
Mars 2014.